Collection wood de littérature mineure

© cécile hug

© cécile hug

© cécile hug

Biennal d'art de Riudebitlles, Catalogne





les effeuilleuse © cécile hug

Littérature mineure


© nadine amiel

ART UP avec Anne Perré Galerie


© cécile hug

© cécile hug

© marie-laure dagoit




Le jour s'est tordu la cheville, avec Aurore Claverie, littérature mineure

© littérature mineure

© littérature mineure

© littérature mineure

Livre en commande sur le site de Littérature mineure

Résidence au Manoir de Godeleine Auger

Dans le Morbihan du 4 au 19 août 2016


© cécile hug

© cécile hug

© cécile hug

© cécile hug

© cécile hug

© cécile hug

© cécile hug

© cécile hug

© cécile hug

Les tressées

À partir d'une idée de Godeleine Auger

avec Godeleine Auger © Jean-Paul Guillemard

Avec renard, Morbihan été 2016

© Godeleine Auger

Atelier "cueillir et dessiner" à La Lucciola

Du 13 au 17 juillet 2016 animé par Cécile Hug et organisé par La Lucciola - Résidence poétique itinérante, à Sant Pere de Riudebitlles, Catalogne (près de Barcelone).
Apprendre à travailler ses lignes, ses courbes, ses verticales, ses tons, ses matières. Partir à la cueillette. Observer, décortiquer, assembler les végétaux. Composer, trouver la juste place sur la surface du papier. Suggérer plutôt que dire. Telles sont les propositions que Cécile Hug vous invite à explorer au cours d’un atelier intitulé « Cueillir et dessiner ».

 © Aurore Claverie

© Aurore Claverie

Un coin du monde, micro centre d'art La Non-Maison

© cécile hug

© cécile hug

Avec Camille Moravia © cécile hug

Avec Paul-Armand Gette © cécile hug

Avec Paul-Armand Gette © cécile hug

© cécile hug

Soirée de vernissage



© Melania Avanzato


© Melania Avanzato


« Il faut donc dire comment nous habitons notre espace vital en accord avec toutes les dialectiques de la vie, comment nous nous enracinons, jour par jour, dans « un coin du monde. » Gaston Bachelard, La poétique de l’espace.


Un coin du monde est une « maison-œuvre » éphémère et atypique entièrement investie par des artistes et écrivains.
Il s’agit de juillet à septembre 2016, de donner la possibilité de vivre et dormir dans ce lieu habité toute l’année par des artistes venus des quatre coins du monde. Ces artistes, et d’autres, feront de cette maison où ils ont travaillé, une « maison œuvre » de la cave au grenier, tiroirs et placards y compris, sorte de résidence inversée.
Habiter le coin du monde c’est vivre dans les pensées hospitalières des autres, c’est avoir le privilège de se promener jour et nuit dans la galerie d’exposition de la Non-Maison qui se trouve au rez-de-chaussée du coin du monde et de vivre dans l’Ecole du Regard créée par Michèle Cohen, directrice de la Non-Maison. C’est devenir de fait des « collectionneurs de regards».
Chaque année, un coin du monde fera appel à des artistes et curateurs différents donc chaque accrochage sera différent et chaque séjour unique.

Y participent :

SANDRA ANCELOT, MELANIA AVANZATO, CAROLLE BENITAH, ALAIN BERGALA, IVAN BOCCARA, FRANCOIS CERVANTES, MANOLO CERVANTES--COHEN, MICHELE COHEN, TOMAS COLACO, DOMINIQUE CUTTAT, ANNE-CLEMENCE DE GROLEE, RENAUD EGO, BADR EL HAMMAMI, TREVOR GOULD, PAUL-ARMAND GETTE, SACHA GUEDJ--COHEN, SIEL GUEDJ--COHEN, CECILE HUG, SERGE KANTOROWICZ, HAREL LUZ, EDITH LAPLANE, BERNARD MARCADE, CAMILLE MORAVIA, FRANCOISE NUNEZ, ZOUHEIR NSIRI, PIERRE PARLANT, TADEUCZ PAZCULA, BERNARD PLOSSU, GILLES ROZIER, PATRICK SAINTON , ILANA SALAMA ORTAR, MICHAEL SERFATY, DAVIDE SGAMBARO, OLGA THEURIET, SCARLETT WALLING…

Littérature mineure

photo : Zoé Balthus

photo : Zoé Balthus


L'encyclopédie pratique des mauvais genres





France Culture
Une interview de Céline du Chéné
Entrejambe, clématites et insectes frétillants de Cécile Hug

Le 12 décembre 2015



Parterre d'Oreilles - Anne Perré Galerie



Matricis - Écoutes fertiles

« L’écoute est peut-être l’activité la plus discrète qui soit.
C’est à peine une activité : une passivité,
une manière d’être affecté qui semble vouée à passer inaperçue.
Quelqu’un qui écoute, ça ne s’entend pas. »[1]


Visible depuis le parvis, dans l’espace étroit de la vitrine, un parterre d’oreilles semblable à un parterre de pâquerettes campe le sol de la galerie. À l’image de la Bellis perennis, cette petite plante au cœur jaune et à la corolle blanche qui se multiplie aux premières lueurs du printemps, les oreilles de Cécile Hug portent en elles cette puissance d’auto-engendrement. De même que la pâquerette n’est pas une fleur, mais un « capitule », dont chacun des pétales constitue une fleur en soi, tout comme l’est chacun des très fins tubes formant son cœur – les premières étant femelles et les secondes hermaphrodites –, les oreilles de Cécile Hug apparaissent comme la matrice d’un système fécond. Moulées sur l’oreille gauche de l’artiste et constituées de plâtre, de silicone, de maïzena, de pigments, de dentelle, de laine, de végétaux, ou de plumes, les oreilles évoquent, par leur cavité et leur composition, des archétypes féminins. Sexe de femme comme le sont les fleurs, matrice fertile comme l’est l’écoute au monde. Car si l’alliance forme / matériaux reste associée à la femme, dans ce qu’elle aurait de premier, de nourricier ou de délicat, le geste de Cécile est bien davantage une manière de ritualiser la reproduction, qu’elle soit biologique ou technique – moulée à l’identique et pourtant chaque fois différente. Ce protocole de ritualisation devient ainsi une invitation vers des forces supérieures, quoique tapies au ras du sol, comme le sont précisément les pâquerettes. Elles exaltent un « pouvoir par le bas »[2], un pouvoir qui vient du-dedans, de l’obscur, de la terre.
Discrètes et matricielles, les oreilles, sièges du sens de l’ouïe, jouent un rôle important dans l’équilibre, à l’instar de la « mère » dérivant du latin matricis. Aussi apparaissent-elles comme un élément susceptible de fournir un appui, une structure, servant à reproduire, guider ou créer. De la mère à la mer, Cécile Hug réactive son installation le Corps orchestre initialement accompagné d’une bande sonore. Se bouchant les oreilles de ses mains, l’artiste fait de son corps et de ses entrailles une symphonie silencieuse qui se déploie dans l’espace ambiant. Le bruissement intérieur – les pulsations, les battements du cœur, le sang qui fuse ou le désir qui monte –, celui qui nous accompagnait alors que nous étions lovés dans le liquide amniotique, se fait l’écho du chaos chuchotant qui habite le monde. Le symbole de la fleur se détache de son caractère passif, comme l’est celui qui entend. Il prend une capacité de transformation, d’écoute de soi, de l’autre et du monde.
De Nietzsche à Derrida, la pensée est une question d’oreille, de finesse d’écoute, d’attention et d’ouverture, comme la vulve ou la fleur qui, réceptives, accueillent la chaleur du soleil, le souffle du vent. Comparée à l’œil, Nietzsche disait de l’oreille, qu’elle donne accès à « une tout autre conception, merveilleuse, du même monde ».

Marion Zilio

[1] Peter Szendy, Écoute, une histoire de nos oreilles, Paris, Éditions de Minuit, 2001.
[2] Starhawk, Rêver l’obscur. Femmes, magie et politique, Paris, Cambourakis, 2015, p. 39.



Salon du dessin érotique, Salo IV


L'aisselle et le téton 1, © cécile hug

À juste courbe, © cécile hug

L'aisselle et le téton 2, © cécile hug

Spermatozoïdes à la ligne (les recalés), © cécile hug

L'immaculée conception, © cécile hug

Photo de Corine Borgnet